Lauréat du Concours général, reçu premier à l’École normale supérieure, André Tardieu se fait remarquer dès ses débuts. Attiré par la politique, il démissionne de l’École normale pour se tourner vers les Affaires étrangères, au concours desquelles il est encore reçu premier.
Son premier poste est celui d’attaché d’ambassade à Berlin en 1897. Il devient en 1899 le collaborateur de Delcassé, puis celui de Waldeck-Rousseau comme secrétaire de la Présidence du Conseil. En même temps, Adrien Hébrard l’attache au Temps où, pendant plus de dix ans, André Tardieu est chargé de la chronique diplomatique.
En 1908 lui est donnée la chaire de littérature française à l’université de Harvard (États-Unis). L’année suivante, il est professeur d’histoire diplomatique contemporaine à l’École des Sciences politiques et chargé de cours à l’École des langues orientales. Il est professeur à l’École de Guerre en 1911.
Élu député républicain de gauche de Seine-et-Oise en 1914, André Tardieu part pour la guerre quatre mois plus tard. Il est alors capitaine de chasseurs à pied. Rappelé en 1917 par le gouvernement, il se voit confier la mission de haut-commissaire aux États-Unis, dont il revient en 1918, sur l’instigation de Clemenceau, pour prendre la direction du Commissariat général aux Affaires franco-américaines Il participe aussi à la conclusion du Traité de Versailles. La carrière politique d’André Tardieu est alors tracée : député de Belfort, onze fois ministre et trois fois Président du Conseil. Il se retire en 1935 à la suite d’attaques que sa politique rencontre, avec l’idée qu’un poste politique ne vaut sans doute pas la liberté d’action et d’expression dont il va se servir, tout au long d’ouvrages et d’articles de presse nombreux et réguliers, d’une forme souvent violente et polémique, notamment dans le journal Gringoire.
Foudroyé par une attaque qui le laisse définitivement amoindri, après 1939, André Tardieu reste loin de toute politique et de toute nouvelle action personnelle. Il s’éteint dans la nuit du 15 au 16 septembre 1945.
Information extraite de la notice des Archives nationals de France (FRAN_NP_050254)