Etude XVIII

Sous l'Ancien Régime, l'étude se situe sur la rive gauche, à la maison du "Pot Josué", place Maubert, ou dans les environs immédiats jusqu'à l'an II. Elle déménage vers la rive droite, rue de Richelieu, où elle reste jusqu'en 1841, pour s'installer alors rue Sainte-Anne puis rue Saint-Lazare en 1884. La clientèle de l'étude, quand celle-ci est située dans la maison du "Pot Josué", comprend les habitants des alentours : beaucoup d'officiers du roi (maîtres des requêtes, officiers de la Chambre des comptes), de docteurs des facultés, libraires, imprimeurs, doreurs de livres, joueurs d'instruments, fondeurs de cloches. La clientèle religieuse est importante, eu égard au nombre d'établissements ecclésiastiques du voisinage (l'abbaye Sainte-Geneviève, les paroisses de Saint-Etienne-du-Mont, de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, de Saint-Médard, le couvent des carmes, le collège des Bons-Enfants, etc.) : de nombreux marchés y sont passés concernant, par exemple, l'orgue portatif de Vincent de Paul, principal du collège des Bons-Enfants (1630), ou les cloches de Saint-Etienne-du-Mont (1628) ; le terrier de l'abbaye Sainte-Geneviève y est dressé de 1675 à 1723 ... Au XIXe siècle, on y trouve le contrat de la société d'exploitation du journal L'Education, revue de l'enseignement (1840), celui de la société "L'Union des ports" (1843), et le cahier d'enchères de la fusion de la Société charbonnière, de la Société de Bruxelles et de la Société anonyme des mutualistes (1845). Le Minutier central conserve les minutes de l'étude XVIII à partir de l'année 1581.

Information extraite de la notice des Archives nationals de France (FRAN_NP_010145)