Etude CXIII

Fidèle à la rue Saint-Honoré, où elle réside pendant la majeure partie des XVIIe et XVIIIe siècles, l'étude CXIII migre lentement vers l'ouest, d'abord rue Saint-Thomas-du-Louvre, puis rue Sainte-Anne. De la rue des Petits-Champs, où elle se trouve en 1831, elle s'installe rue Le Peletier en 1842 et rue La Fayette en 1892. C'est aujourd'hui encore son adresse.

La clientèle prestigieuse y est légion. Les familles de Lorraine, de Richelieu, de Duras, de Louvois, d'Aumont, de La Feuillade et de Villars, entre autres, y sont représentées. Cette étude est aussi celle de la famille d'Orléans et on y trouve l'inventaire après décès de Monsieur, le frère de Louis XIV, ou des actes concernant le futur Régent, Philippe, duc d'Orlans. Ce dernier renonce par acte enregistré à l'étude le 19 novembre 1712, à la succession de la couronne d'Espagne. Autre renonciation d'importance, celle de l'archevêché de Cambrai par Le Tellier en faveur de Fénelon. L'homme de lettres François de La Rochefoucauld y est client et de nombreux actes le concernant ont été identifiés, tout comme pour Molière et les familles Poquelin et Béjart. Malebranche ou Tallemant des Réaux y viennent aussi à de multiples reprises. Parmi d'autres personnages illustres, citrons Polichinelle, Scaramouche ou Colombine qui viennent y signer avec leur troupe des comédiens italiens. Les hôtels particuliers des rues avoisinantes donnent également quelques beaux marchés de construction, notamment pour les hôtels de La Ferté ou Du Plessis-Châtillon. Au XIXe siècle, la forte implantation dans le IXe arrondissement des compagnies d'assurances permet d'expliquer leurs présence dans les minutes, à l'exemple de L'Urbaine.

Le Minutier central conserve les minutes de l'étude CXIII à partir de l'année 1626.

Les minutes de cette étude ont été versées aux Archives nationales (2013) jusqu'au 31 décembre 1938.

Information extraite de la notice des Archives nationals de France (FRAN_NP_010240)