Etude XXIII

Installée rive gauche, rue de la Harpe et dans ses environs immédiats depuis 1548, cette étude déménage rue Saint-André-des-Arts en 1778. Sous la Restauration, l'étude se situe rue de Richelieu, puis rue de la Chaussée-d'Antin en 1840, enfin, rue Saint-Lazare depuis 1854. Au XVIe siècle, elle s'enrichit par le rassemblement de quatre pratiques établies dans la Cité ; parlementaires, merciers et orfèvres forment sa clientèle. Bontemps dresse l'inventaire des pierreries de la reine Margot en 1613. Notons, le 27 décembre 1620, l'établissement d'une messe en la chapelle du Châtelet "dans la huitaine qui suivra le décès de chaque notaire". D'illustres clients se succèdent, au XVIIe siècle : Marie-Louise de Béthune, le comédien Biancolelli dit Arlequin, le mathématicien Roberval, Pierre Nicole, Port-Royal et les jansénistes ; au XVIIIe siècle : le duc de Mazarin, le duc de Noailles, Charles de Rohan, la duchesse de Luynes. L'étude est aussi riche d'actes de commerce : une société pour un théâtre de marionnettes (1677), le marché de sculpture pour la statue de Louis XIV à Montpellier (1686), le procès-verbal de l'assemblée générale de la communauté des notaires, où, sur 113, il n'en est que 64 présents (1689) ; la société d'assurances "l'Avenir" (1859), la société du Grand Journal (1864), la société pour la chapellerie de Paris (1865). Le Minutier central conserve les minutes de l'étude XXIII à partir de l'année 1541.